Orthèse comme moyen palliatif en cas d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI)
Informations générales sur l’AOMI
Qu’est-ce qu’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs ?
En France, environ 2 millions de personnes souffrent de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), également appelée artérite, sachant que la fréquence augmente avec l’âge. Ce trouble circulatoire chronique se manifeste la plupart du temps dans les membres inférieurs et est dans 95 % des cas une maladie consécutive de l’artériosclérose.La maladie est incurable, mais il est possible de freiner sa progression.
Comment une AOMI se manifeste-t-elle ?
Une AOMI évolue souvent de manière silencieuse en fonction de l’ampleur et de la rapidité du rétrécissement et de la restriction du flux sanguin. Le type et le degré de gravité de l’AOMI sont divisés en 4 stades au moyen de la classification de Fontaine.
Stade I : Le patient ne ressent aucune douleur. Les symptômes initiaux, tels que les pieds froids ou des altérations de la peau, une peau pâle ou des blessures qui mettent longtemps à guérir, ne sont pas perçus comme des signes de sorte que le diagnostic s’effectue souvent dans ce cas par hasard.
Stade II : Le médecin attire l’attention des personnes concernées sur l’AOMI. Les muscles situés en dessous du rétrécissement leur font malsous forme de crampes pendant la sollicitation en raison d’un apport en oxygène insuffisant, par exemple pendant la marche. Un boitement temporaire (claudication intermittente) peut survenir. Au repos, les douleurs disparaissent. En outre, des restrictions fonctionnelles de la marche peuvent survenir en raison d’une faiblesse des muscles releveurs de pied et des muscles du mollet. En fonction de la distance parcourue sans douleur (>/< 200 m), ce stade est subdivisé en deux catégories, a et b.
Stade III : La circulation sanguine est tellement réduite que les douleurs typiques surviennent également au repos, en position allongée et la nuit.
Stade IV : Dans le stade le plus grave de l’AOMI, le tissu est fortement endommagé. Des ulcérations qui ont du mal à guérir apparaissent, pouvant conduire à des infections mortelles. En cas d’obturation totale, le tissu meurt complètement, ce qui provoque une nécrose.
En cas de douleurs croissantes lors de la sollicitation, les personnes concernées se déplacent moins et souffrent alors d’une musculature affaiblie. Les symptômes se manifestent souvent au niveau des pieds sous forme d’atrophie musculaire. Il peut également survenir des paralysies des muscles du pied et de la jambe inférieure. Une faiblesse typique du stade II des muscles du mollet (fléchisseurs plantaires) et des muscles releveurs de pied (fléchisseurs dorsaux) conduit fréquemment à des restrictions fonctionnelles de la marche, telles qu’un pied ballant, et cause une grande insécurité en station debout et pendant la marche au cours de la progression de la maladie. Une décharge de pression insuffisante favorise en plus l’apparition de blessures chroniques et conduit souvent à des amputations partielles du pied.
Comment l’AOMI peut-elle être traitée ?
Bien qu’une guérison complète soit exclue, des thérapies peuvent contribuer à stimuler la circulation sanguine, soulager les symptômes et ralentir la progression de la maladie, prolongeant ainsi la vie des personnes concernées et améliorant leur qualité de vie.
Étant donné que l’artériosclérose est la principale cause de l’AOMI, un style de vie défavorable contribue nettement à son apparition. Il est donc conseillé d’éviter certains facteurs de risque, tels qu’une activité physique insuffisante, le tabac et une mauvaise nourriture. Les troubles existants, tels que l’hypertension et le diabète, doivent être traités par voie médicamenteuse. En fonction de la gravité, il est possible d’envisager également, par exemple, la prise de médicaments anticoagulants ou vasoactifs ou des opérations, telles que la dilatation de vaisseaux rétrécis au moyen de cathéters ou la pose de stents, voire une amputation. Le traité de médecine vasculaire S3 actualisé de la Société allemande de Médecine Vasculaire (DGA), qui paraîtra en 2024, (voir aussi Traité de médecine vasculaire de la Société française de Médecine Vasculaire), prévoit de réduire la fréquence des interventions chirurgicales mini-invasives et des amputations. Au lieu de cela, il est recommandé de mettre en place un traitement conservateur par le biais de médicaments et d’activités physiques sous forme d’entraînement à la marche structuré en complément du traitement de base.
Quels sont les avantages d’une orthèse avec articulation de cheville modulaire NEURO SWING ?
Possibilités existantes et erreurs classiques lors de l’appareillage orthétique de patients atteints d’AOMI
La fabrication d’une semelle orthopédique adaptée aux diabétiques sans orthèse sur mesure reste malheureusement la méthode la plus couramment utilisée pour traiter les patients atteints d’AOMI. Bien qu’un tel appareillage permette de réduire les pointes de pression, il ne soulage pas la pression globale exercée sur le pied en raison du poids du corps. La pression est simplement redistribuée et augmente ainsi inévitablement à d’autres endroits du pied. Une réduction suffisante de la pression globale ou une décharge de pression de l’ensemble du pied est toutefois essentielle pour réduire le risque d’une amputation partielle du pied et garantir certains aspects, tels que la mobilité et la qualité de vie du patient, à long terme.
De nombreux patients atteints d’AOMI développent au cours de la maladie une faiblesse des muscles releveurs de pied qui est la plupart du temps traitée à l’aide d’une orthèse releveur de pied. Une faiblesse des muscles du mollet qui en résulte est certes typique, mais reste souvent non détectée. Les orthèses releveurs de pied compensent certes la faiblesse des fléchisseurs dorsaux, mais n’a aucune influence sur la faiblesse des fléchisseurs plantaires qui causent une désactivation du levier de l’avant-pied. Une simple orthèse releveur de pied ne permet de remédier à des insécurités en station debout et pendant la marche que de manière insuffisante. C’est pourquoi un examen approfondi du patient et une prise en compte des possibilités d’appareillage modernes avec une orthèse est importante.
Possibilités d’appareillage modernes de patients atteints d’AOMI
Pour renforcer les groupes musculaires concernés, garantir l’aptitude à la marche et améliorer l’équilibre en station debout et pendant la marche, il est conseillé d’appareiller les patients au plus tard au stade II avec des orthèses qui possèdent des fonctions appropriées. Une orthèse sur mesure avec coque antérieure et support plantaire rigide, dont la dynamique est assurée par une articulation de cheville modulaire avec mécanismes de ressort précomprimés, renvoie une partie de la pression totale exercée sur le pied directement dans le sol via l’orthèse. Cela permet globalement de réduire la pression exercée sur le pied. Le support plantaire rigide contribue en outre à répartir davantage la pression déjà réduite au niveau de la surface totale du pied. L’appareillage est complété par une semelle orthopédique sur mesure qui peut être intégrée dans le support plantaire.
En plus de cette redistribution et de cette réduction de la pression, un appareillage orthétique dynamique empêche ainsi la fatigue des muscles releveurs de pied et des muscles du mollet.Il s’avère intéressant d’utiliser une articulation modulaire de la gamme NEURO SWING pour fabriquer une orthèse, car les mécanismes de ressort précomprimés intégrés dans l’articulation modulaire compensent non seulement la perturbation du relèvement du pied, mais activent en plus le levier de l’avant-pied. Les mécanismes de ressort sont suffisamment forts pour supporter le poids du corps. De cette manière, le corps est placé en équilibre stable et la base de sustentation est rétablie. Il est donc possible de se tenir debout de manière droite et sûre. La démarche s’améliore nettement et l’orthèse assure une moindre consommation d’énergie pendant la marche. On remarque cela au fait que le talon décolle du sol pendant le déroulement du pas. La résistance nécessaire dans les deux sens de mouvement (flexion dorsale et flexion plantaire) peut être réglée selon le degré de faiblesse des deux groupes musculaires via les mécanismes de ressort interchangeables, et ce, indépendamment du réglage de chaque mouvement de flexion.
Vous trouverez ici une vue d’ensemble des différentes articulations modulaires au niveau du genou et de la cheville. Les principales fonctions de chaque articulation sont expliquées dans la description de produit correspondante.
Dans nos témoignages et vidéos d’utilisateurs, vous ferez la connaissance de patients déjà appareillés avec une orthèse.