Témoignage de Marcus Brott
porte une orthèse avec une articulation de cheville modulaire NEURO SWING ou NEURO SWING Carbon résistante à l’eau (état 2021)
Portrait
- formation d’aide-soignant gériatrique
- aujourd’hui enseignant en soins gériatriques
- originaire de Wismar, dans le Nord de l’Allemagne
- fan de festivals
- première orthèse à Noël 2014
Décrocher des tickets d’entrée au Boom Festival au Portugal n’est pas chose simple. Marcus y est arrivé. Marcus a réussi pas mal de choses. En effet, il y a quelques années, il a dû tout réapprendre : avaler, manger, marcher, s’habiller, écrire.
Alors qu’il était âgé de seulement 26 ans, Markus est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Il en reconnaît immédiatement les symptômes et appelle lui-même les services des secours. Son élocution est déjà confuse et il lui faut plusieurs tentatives pour expliquer qu’il s’agit d’un cas d’urgence et non pas d’ivresse. Dans l’ambulance, il perd connaissance. Jusqu’à ce moment, ni ses amis ni sa famille ne savent ce qui est arrivé à Marcus. Ce n’est que le lendemain matin, alors que Marcus n’apparaît pas au travail, que les recherches commencent.
Suivent plusieurs mois de réadaptation, de nombreux moments de détresse et, bien sûr, aussi des lueurs d’espoir. Marcus ne voit toutefois la plupart de ses améliorations que par la suite. L’ergothérapie et la kinésithérapie donnent de bons résultats, mais, à cette époque, il n’est pas encore question d’orthèse. Pendant sa réadaptation, il fait la connaissance de l’actuel propriétaire de son magasin d’équipement médical. Mais celui-ci est lui-même un prestataire de services dans la clinique de réadaptation et les deux personnes n’ont plus l’occasion de se revoir. Ce n’est que bien plus tard que Marcus le rencontre de nouveau à une fête municipale. Ils se mettent à discuter et depuis ce moment, Marcus s’approvisionne en équipement orthétique dans son magasin.
« Quelquefois, il faut qu’il se passe tout d’abord quelque chose dans la vie pour ensuite apprécier certaines choses différemment. »
La paralysie empêche Marcus de relever correctement le pied. Du fait du déficit du releveur de pied, il marche mal et risque souvent de tomber. Lorsqu’il reçoit une simple orthèse de relevage de pied préfabriquée en carbone, le personnel de la clinique constate rapidement qu’elle ne convient pas aux besoins de Marcus. Deux mois plus tard, à Noël, il reçoit sa première orthèse sur mesure. Dans un premier temps, on lui conseille de se familiariser avec l’orthèse à la maison et de s’entraîner sur un sol stable. Marcus raconte qu’il lui a fallu environ deux mois avant de pouvoir marcher avec l’orthèse en toute sécurité. Aujourd’hui, il la porte du matin au soir, lors de festivals, au travail et pendant les vacances. Sans son orthèse, il ne franchit plus le seuil de la porte.
Ce que Marcus regrette le plus, c’est d’avoir dû abandonner son métier si jeune. À l’époque, il avait décidé de toute son âme de s’engager dans les soins gériatriques et, avant d’avoir son AVC, il dirigeait le service de soins et était responsable de toute une équipe. Âgé à peine de 30 ans, son avenir professionnel serait déjà terminé ? Là encore, son ancien réseau et un peu de hasard lui ouvrent une nouvelle possibilité. On demande à Marcus s’il peut s’imaginer travailler comme enseignant en soins gériatriques et transmettre ainsi son expérience et sa passion pour ce métier. Depuis 2018, Marcus travaille comme enseignant. La même année, il part au Portugal avec ses amis pour aller au Boom Festival. Il essaie une nouvelle articulation d’orthèse qu’il peut également porter sur des terrains boueux. En effet, Marcus n’accepte pas les obstacles, bien au contraire.
